Pourquoi on rêve?
POURQUOI ON REVE?
Pour répondre aux interrogations de Océane et Baptiste
Le sommeil est une perte de conscience du monde extérieur, accompagnée d'une diminution progressive du tonus musculaire, survenant à intervalles réguliers.
Le sommeil se distingue de l'inconscience (ou coma) par une absence d'abolition des réflexes et par la capacité de la personne endormie à ouvrir les yeux et à réagir à la parole et au toucher.
On distingue 3 périodes de sommeil
Le sommeil léger occupe environ 50% du temps de sommeil total. Le sujet est assoupi, mais il est encore très sensible aux stimuli extérieurs.
C'est à ce moment qu'ont lieu les divisions cellulaires et la production de l'hormone de croissance, d'où l'importance du sommeil chez l'enfant. Le sommeil profond occupe environ 100 minutes, que la personne soit un petit dormeur ou un gros dormeur. Il a tendance à diminuer avec l'âge.
L'activité électrique du cerveau, des yeux est très importante lors du sommeil paradoxal. Il existe des mouvements oculaires qui surviennent par saccades. La personne endormie semble être en état de veille, et peut se réveiller très rapidement. L'activité musculaire est complètement abolie. La respiration est irrégulière. Le cœur s'accélère ou se ralentit. Il existe une érection à tout âge, du petit enfant au vieillard. Cette phase se répète toutes les 90 minutes, elle est surtout présente en seconde partie de nuit lors du sommeil matinal. Le sommeil paradoxal correspond environ à 20-25% du temps total de sommeil
Ces périodes se succèdent et se répètent tout au long de la nuit, en général 3 fois. C’est pendant le sommeil profond et parfois paradoxal qu’on rêve. On fait donc au moins 3 rêves par nuit. Seuls les bébés ne rêvent pas (ils consacrent la moitié de leur sommeil à enregistrer et inscrire dans leur cerveau l’ensemble des nouveautés de la journée). Les rêves apparaissent vers l’âge de 7 ans. Dans les rêves, le temps est le même que dans le temps réel.
Mais à quoi servent les rêves ?
Mystérieux et confus, les rêves seraient une liaison entre le conscient et l’inconscient, entre l’âme et le corps, entre nos désirs réels et refoulés. Ils nous permettraient donc d’apprendre sur nous même des choses qu’on ignore. Il semblerait que les rêves amélioreraient notre santé et notre bien-être.
Il ne faut pas s’inquiéter de ses rêves érotiques, ils régulent les désirs, libèrent les peurs et soulagent du stress. Parfois perturbants, les rêves révèlent bien souvent des désirs refoulés : on ne triche pas avec ses rêves. Pour Freud, le rêve est toujours la réalisation d’un désir. Ce désir, généralement d’ordre sexuel, interdit par la réalité, la société ou la loi et n’apparaît que masqué. L’angoisse de la voir se réaliser peut engendrer des cauchemars.
Pour se souvenir de ses rêves, il faut se réveiller au bon moment. Un réveil proche du sommeil paradoxal laissera des images assez claires de ses rêves alors que si l’on se réveille 20 minutes après le rêve, on n’aura plus aucun souvenir. D’ailleurs les rêves s’oublient progressivement dans la matinée.
Selon le professeur Jouvet, le rêve serait le moment où le cerveau organise les conditions de maintenance et de restauration de sa programmation génétique. Le rêve servirait à maintenir et à restaurer notre individualité – ce qui fait que nous sommes qui nous sommes – à l’encontre des influences de notre milieu.